Pour aider une femme dont le marin est en mer, offre lui un moment de convivialité ! Rien de tel qu'un apéro entre copines pour remonter le moral.

6 façons d’aider une femme dont le marin est en mission

Ton marin part en mission ? Tu aimerais pouvoir bénéficier du soutien de tes proches ? Au contraire tu as dans ton entourage une femme dont le marin vient de partir ? Tu la vois ramer, pour ne pas dire se noyer, dans son quotidien et veux l’aider ? Voici 6 façons de le faire.

Quelques jours semaines avant le dernier départ en mission de mon mari, j’ai commencé à paniquer à la perspective des journées marathon qui m’attendaient. Je les connais bien ces journées, je sais que toi aussi.

Jusqu’à présent, je mettais un point d’honneur à me débrouiller toute seule pendant les absences. Après tout, c’est moi qui ai choisi cette vie, d’une certaine façon. C’est moi qui, en connaissance de cause, ai choisi d’avoir des enfants dont je devrais m’occuper seule une partie de l’année. Les parents solos y arrivent bien, et toute l’année en plus. Alors on ne va pas me décerner une médaille pour 3 mois !

Bref, un brin d’orgueil et beaucoup de pudeur suffisent à couper court à toute velléité de demander de l’aide.

Pourtant, cette année je sentais que j’étais déjà au bout du rouleau avant même que la mission commence. J’ai donc ravalé ma fierté et demandé à ma grand-mère si elle accepterait de préparer quelques plats pour m’épargner cette tâche. Et la culpabilité de nourrir mes enfants de plats préparés affichant un nutri-score cramoisi.

Elle a été littéralement ravie de pouvoir m’aider. Au bout de deux semaines, mon congélateur était rempli de bons petits plats pour tenir la moitié de la mission ! Franchement, j’ai regretté de ne pas avoir osé demander avant. En plus, c’était plutôt simple à mettre en oeuvre pour elle, en augmentant simplement les quantités de ses préparations habituelles. Et je n’ai même pas eu la sensation d’être assistée !

Il y a tant de choses simples qui peuvent faire une grosse différence dans notre quotidien pendant les missions. La liste (non exhaustive) dressée ci-après s’adresse à toi qui as, dans ton entourage, une femme de marin à qui tu aimerais donner un coup de pouce.

1. Préparer des petits plats (ou en faire livrer)

Chez nous, c’est monsieur qui cuisine. En ce qui me concerne, je me contente de faire à manger. Comprendre : chauffer des aliments et éventuellement les agrémenter d’une sauce toute faite pour me donner l’illusion de préparer un vrai plat. Autant dire que, quand un départ en mer se profile, je fais une provision de cordons bleus et lasagnes surgelées.

Alors, sauf si la femme de marin que tu souhaites aider trouve dans la cuisine son échappatoire quotidienne (et a du temps pour en profiter), elle appréciera probablement de s’attabler devant un plat préparé avec amour par un.e proche bienveillant.e. Bien plus tentant que de réchauffer la poêlée campagnarde du rayon surgelés qui ne ressemble jamais à la photo !

Qu'elle soit ou non bonne cuisinière, il est fort probable que la femme de marin appréciera un petit coup de pouce aux fourneaux !
Prêt.e à enfiler ton tablier ? Tu sauveras une femme de marin au désespoir !

Pas besoin d’être Philippe Etchebest pour lui faire plaisir ! Un plat de bolos maison ou une ratatouille de saison sont à ma portée, donc globalement à celle de tout le monde. En plus, en enfilant ton tablier tu l’aides à servir à ses enfants quelques repas équilibrés (5 fruits et légumes par jour, ça te parle ?).

Si tu habites trop loin pour qu’elle profite de tes talents culinaires, pas de panique, tu peux aussi prendre contact avec un restaurateur local pour lui faire livrer un dîner.

A vrai dire, ça ne m’est jamais arrivé mais j’imagine assez bien le plaisir que j’aurais si, quittant le bureau en courant pour aller chercher les enfants, je recevais un message : « Coucou ! J’espère que tu vas bien, je pense bien à toi pendant cette période. D’ailleurs, ce soir ne prépare pas le dîner ! Contente toi de te mettre une bière au frais en rentrant et d’ouvrir la porte quand ça sonnera. Profite bien. Bisous« .

2. Faire les courses

Il est clair que les drives m’ont passablement simplifié la vie concernant les courses alimentaires familiales. Mais il faut bien admettre que c’est une solution dont on voit rapidement les limites. Quand il manque le paquet de couches indispensable pour la fin de semaine. Quand tu dois commander 1 kg de carottes pour en râper seulement deux. Ou quand tu dois charger 16 packs d’eau dans ton coffre parce que tu n’avais pas vu qu’en un clic t’ajoutais toute la promo à ton panier (true story). En règle général, on finit toujours par devoir faire un saut au supermarché du coin.

En fait, trouver un créneau pour faire un drive peut déjà s’avérer un petit challenge. Après une journée à l’issue de laquelle on s’écroule de fatigue, il n’y a que l’énergie du désespoir pour nous motiver à remplir un panier de courses en ligne !

C’est pourquoi, avant d’aller faire tes courses, n’hésite pas à passer un coup de fil à ta femme de marin préférée pour lui demander si elle a besoin que tu lui prennes quelque chose. Elle sera sans doute ravie de pouvoir s’éviter une sortie familiale, incluant la bagarre pour la place dans le caddie, pour acheter le paquet de farine qui lui manque.

Et, si vraiment tu as du temps devant toi, que tu as envie de lui être d’une trèèèès grande aide, et que tu connais ses habitudes de consommation, fais lui carrément un drive complet avec livraison à domicile ! (Là, je te dis déjà merci pour elle.)

3. S’occuper du jardin ou des réparations domestiques

Je te vois venir : « Ah parce que c’est une femme seule, elle a besoin d’aide pour ces tâches ! Bravo les propos archaïques ici, à croire qu’on a fait un bond 60 ans en arrière ?!« 

Alors je t’arrête tout de suite, il n’y a rien de misogyne dans cette proposition. La question n’est pas de savoir qui est le.a plus à même de s’acquitter de ces tâches. Homme ou femme, ton aide dans ce domaine sera appréciée. Le fait est que, personnellement, avant d’avoir des enfants, j’aimais bien tondre la pelouse. C’était presque un moment de détente, musique sur les oreilles, au soleil. Sauf que désormais, je n’ai plus le temps ni l’opportunité de le faire ! Et voir mon jardin se transformer en terrain post-apocalyptique sur lequel la nature aurait repris ses droits ne contribue pas franchement à la détente dans le foyer.

Tu veux aider une femme de marin ? Tondre la pelouse de son jardin peut-être une bonne idée !
Difficile de profiter du jardin quand les mauvaises herbes t’arrivent aux genoux…

Tondre la pelouse, tailler les haies avant que le voisin ne vienne coller sous les yeux d’une desperate navy-wife un article d’Ouest France lui rappelant ses obligations en la matière (tu le sens le vécu là ?), refixer la latte de terrasse qui persiste à s’enfoncer dans les pieds des enfants… Autant de bricoles qu’une femme dont le marin est en mission pourra apprécier déléguer.

Les petits riens…

Si le jardinage n’est pas ton truc (ou que la femme de marin à qui tu souhaites venir en aide n’a pas de jardin), tu pourras lui être utile en réalisant de petites réparations, pas franchement indispensables (sans doute la raison pour laquelle elle les laisse traîner) mais qui simplifient le quotidien. Tu sais, comme ces petits riens qui, cumulés, peuvent quand même orienter l’humeur dans laquelle tu finis la journée.

Je pense par exemple à la fixation hasardeuse de la pomme de douche. Ou la fragilité de la poignée de la porte d’entrée. Pas très grave. Mais quand la pomme de douche te tombe sur le pied à 6h30 parce que la fixation a lâché quand tu terminais de te rincer et que, au moment de quitter la maison, la poignée te reste dans la main, tu commences déjà à regretter de t’être levé.e !

Pour les proches bienveillant.e.s qui vivent trop loin, là encore des solutions existent. Tu peux lui offrir quelques heures de prestation d’une entreprise de réparation ou jardinage par exemple. En plus, c’est déductible des impôts !

4. Offrir du temps : garder les enfants

Comme Laura le rappelait, pendant les missions, c’est l’occasion de prendre du temps pour nous, de se prévoir des détentes entre copines. Sauf que du temps, on en a peu. Et gérer les enfants, c’est rarement de la détente ! J’imagine que ça dépend des enfants… Les miens me laissent assez peu l’opportunité de prendre un bain bien chaud, avec des bulles dans la baignoire en écoutant un podcast inspirant ou en lisant le dernier Musso !

Alors, si vraiment tu veux lui permettre de profiter d’un moment de détente, offre lui tes services… Et donc tu temps !

Attention, il va peut-être te falloir faire preuve de créativité pour lui présenter les choses. Déléguer l’entretien du jardin pour s’occuper des enfants, c’est une chose qu’elle peut envisager. Mais se soustraire à ses obligations maternelles pour oser prendre du temps pour elle, c’est l’étape au-dessus dans la bataille avec sa fierté ! Oublie les « Tu veux que je te garde les enfants ? » ou « Dis moi si t’as besoin que je te les garde quelques heures ? » : pas assez incitatif, il y a de grandes chances qu’elle refuse.

Séance cinéma avec les enfants ! Quelle amie en or tu fais pour ta femme de marin préférée qui peut en profiter pour s'offrir un moment de détente.
Tu rêves de voir le dernier opus de la Reine des Neiges ? Je connais des enfants qui seront ravis de t’accompagner !

Alors que « Je te prends les enfants un après-midi week-end. Lequel t’arrange le mieux ? » ou « J’invite les loulous au cinéma samedi prochain, profite de ton après-midi », c’est déjà plus convaincant !

Nota : il se peut qu’en l’absence de son marin, devoir se séparer de ses enfants soit un déchirement pour elle. Auquel cas, ne vois pas en mes propositions une incitation au kidnapping !

A toi, l’ami.e, le parent qui vis à l’autre bout de la France ou du monde, je ne t’ai pas oublié.e : une carte cadeau baby-sitting ou quelques heures de garde d’enfant avec des entreprises spécialisées, et le tour est joué !

5. Alimenter sa vie sociale

« – On se fait une bouffe prochainement ?

– Avec plaisir !

– Vous êtes dispos quand ?

– Monsieur est en mer jusqu’au mois prochain mais, pour ma part, je n’ai rien de prévu les prochains week-ends.

– Ah ok, bah on se cale ça à son retour alors ? »

Quelle femme de marin n’a jamais eu un échange de ce genre ?

Pourtant, s’il y a bien un moment où on a besoin d’avoir une vie sociale, c’est quand le marin est en mer ! Quand il est là, on peut parler à un adulte le soir. Débriefer de notre journée. Râler sur le collègue tire au flanc. Ou partager l’anecdote qui nous a bien fait marrer à la pause café. Quand il est là, on peut échanger sur nos doutes. S’extasier sur les progrès des enfants. Ou s’interroger sur leurs dernières lubies.

Quand il n’est pas là, nos conversations tournent essentiellement autour de Tchoupi / Pat’Patrouille / Spirit / les Indestructibles (raye la mention inutile en fonction de l’âge des enfants). On reste seule avec nos doutes, alors que parfois une simple discussion permettrait de faire surgir l’évidence. Quand il n’est pas là, on passe nos week-ends à jouer au chauffeur de taxi / à la police / à la dînette / à la maîtresse, selon les besoins de notre adorable, mais non moins prenante, marmaille.

Apéro !

Alors, s’il te prend l’envie d’inviter cette petite famille, n’attends pas qu’elle soit au complet. Il sera toujours temps de réitérer ton invitation au retour du héros. Et si tu sens que la logistique de sortie est compliquée, parce que toute sortie avec les mini-pouces implique un lit parapluie, un sac à langer qui déborde et trois sacs à dos, achète une bouteille de vin (ou des beignets s’il est 16h parce que, oui, 16h c’est un peu trop tôt pour l’apéro) et propose lui de passer la voir.

Un apéro entre copines, rien de mieux pour rebooster une femme de marin en manque de vie sociale !
Pas besoin de mettre les petits plats dans les grands pour offrir de la convivialité.

Pour toi qui habites loin, il n’est pas nécessaire d’attendre une opportunité de tête à tête. Demande lui quand elle est dispo pour papoter et organise un WhatsApp-éro (je sais, ça fait beaucoup d’apéros, mais WhatsApp-goûter ça sonne vachement moins bien). En plus, je suis sûre que tu es rôdé.e depuis le confinement !

6. L’encourager, tout simplement

Bien sûr, toi aussi tu as une vie bien chargée et un quotidien à gérer. Alors, tu n’as pas forcément le temps de doubler la durée de tes courses. Ni l’énergie de gérer des enfants qui ne sont pas les tiens. Et elle le comprend bien. Mais manifester des encouragements ne te demandera presque aucun effort et pourra faire un bien fou à cette femme de marin dont tu perçois la lutte quotidienne.

Halte là, je te vois venir ! Quand je parle d’encouragements, évite de lui énumérer les platitudes peu réconfortantes qu’elle a déjà entendues à de multiples reprises. Du genre « Ça va aller, il va bientôt rentrer », « Ne t’inquiète pas, les enfants vont s’habituer » ou encore le mythique (et néanmoins FAUX) « Quand il rentrera, il sera là tout le temps ».

Ta mission sera de rappeler à cette femme extraordinaire que tu as la chance de côtoyer, à quel point elle l’est, extraordinaire. De lui démontrer qu’elle s’en sort super bien. De lui faire prendre conscience, que sa situation, et la façon dont elle la gère, méritent d’être saluées.

Les encouragements permettent à certains de remporter un marathon, et à la femme de marin de traverser la mission avec le sourire.
Rien de tel que des encouragements pour se sentir pousser des ailes et franchir la ligne d’arrivée avec le sourire !

Pour lui faire passer le message, tu as de multiples possibilités. D’ailleurs, tu peux varier les plaisirs : un petit texto matinal pour la motiver, un message tardif pour la réconforter, une carte postale pour la surprendre, un bouquet de fleurs à sa porte pour l’émouvoir, ou une bouteille de son vin préféré pour la détendre !

Quand tu la sens vraiment dans le creux de la vague, transfère lui La journée ordinaire d’un femme extraordinaire qui l’aidera à prendre conscience de ses forces, sans doute oubliées.

Pour aller plus loin

Alors, oui, avoir ses proches à côté, ça aide. Mais, on le sait, les mutations régulières le permettent assez peu. A distance, il est possible de faire intervenir des tiers (et de minimiser le coût de ces soutiens en profitant des avantages fiscaux associés).

De plus, il est bon de savoir que la prestation de soutien en cas d’absence prolongée du domicile (PSAD) est accessible à partir de 8 jours consécutifs d’absence (en fonction du quotient familial) pour des services de type garde d’enfants, ménage, jardinage… Plus d’informations ici.

Alors, quelles sont les petites attentions que tu aimerais recevoir en l’absence de ton marin ?

N’oublie pas de partager cet article pour faire passer le message autour de toi et inspirer ton entourage en prévision du prochain appareillage !

1 réflexion sur “6 façons d’aider une femme dont le marin est en mission”

  1. Olala mais trop vrai.
    Je suis souvent, par habitude ou hébétude, dans le mode « robot-solo- hyper wonder mother woman  » qui veut rien demander pour pas déranger… et ca fatigue tres fort … surtout les oreilles des enfants qd leur mère est debordée et s’énerve plus vite que son ombre.

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